Depuis le 1er janvier 2022, les SCPI sont tenues d’adopter une nouvelle méthodologie de communication financière et de publication de leurs performances. L’objectif de la manœuvre est de clarifier et d’harmoniser le système de communication actuel, à destination des épargnants.
Améliorer la qualité de l’information
Depuis le 1er janvier, les sociétés civiles de placement immobilier (SCPI) ont adopté de nouvelles méthodes de présentation de leurs performances. Ces dernières sont basées sur les recommandations dévoilées par l’association française des sociétés de placement immobilier (Aspim) en décembre dernier. Elle préconisait notamment d’harmoniser les pratiques des SCPI sur la présentation de leurs performances, de leur ratio d’endettement et des différents frais facturés à l’investisseur. L’objectif de ces nouvelles normes étant pour l’association d’améliorer « la transparence et de la qualité de l’information donnée aux investisseurs ».
Le « taux de rendement interne »
Cette année, trois indicateurs de performance coexistent pour améliorer la visibilité du rendement d’une SCPI. Le « taux de rendement interne » (TRI) indique la rentabilité moyenne d’un investissement calculée sur une longue période. L’Aspim précise que le TRI doit figurer dans le rapport annuel de gestion et « au minimum sur plusieurs périodes correspondant à des multiples de 5, en fonction de la durée d’existence de la SCPI ». Il s’agit donc de l’indicateur de référence, mentionné « de manière préalable à toute autre référence relative à la performance de la SCPI ».
Le « taux de distribution » remplace le TDVM
Le taux de distribution sur valeur de marché (TDVM) est quant à lui remplacé par le « taux de distribution » (TD). Plus clair que son prédécesseur, le TD offre une version simplifiée du calcul de performance, qui se limite au rapport entre le dividende brut versé en année n et le prix de souscription au 1er janvier de l’année n pour une SCPI à capital variable. Pour les SCPI à capital fixe, le dénominateur est le prix de part acquéreur moyen de l’année n-1.
Le « rendement global immobilier »
Le rendement global immobilier existe déjà dans le calcul de la performance globale des organismes de placement collectif immobilier (OPCI). Il consiste à faire la somme du taux de distribution sur une année et de la variation de la valeur de réalisation par part sur cette même année. Exemple : avec un TD de 4,5 % et une augmentation du prix de la part de 1 %, le rendement global immobilier d’une SCPI atteint 5,5 %.
Transparence sur les frais
La réforme de la communication des performances des SCPI comprend enfin une plus grande transparence sur les frais engagés par les investisseurs. Les sociétés de gestion sont désormais tenues d’indiquer, sur chaque support commercial, « l’ensemble des frais qui seront supportés par le souscripteur au profit de la société de gestion ». L’Aspim dénombre ainsi plusieurs catégories de frais à divulguer aux acquéreurs potentiels : les frais de souscription et les frais de gestion, les frais de cession et d’acquisition des actifs immobiliers, les frais de suivi et pilotage de la réalisation des travaux, les frais de cessions de parts, ainsi que « tout autre frais supplémentaire approuvé par l’assemblée générale ».